mercredi, septembre 29, 2021

CHILI : L’AVORTEMENT DÉPÉNALISÉ PAR LES DÉPUTÉS, PROCHAIN VOTE AU SÉNAT

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IVG, Droit des femmes / Chili : l’avortement dépénalisé par les députés, prochain vote au Sénat

Les députés chiliens ont approuvé mardi une proposition de loi dépénalisant les interruptions volontaires de grossesse jusqu’à 14 semaines. Depuis 2017, il était possible d’y avoir recours mais uniquement en cas de danger pour la vie de la mère, de l’enfant, ou de viol.

par Libération avec l'AFP

PHOTO PABLO VERA / AFP

Une avancée encore à valider. Les députés chiliens ont approuvé mardi une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse. Le texte doit désormais être débattu au Sénat. «Avec 75 votes pour, 68 contre et deux abstentions, la Chambre des députés a approuvé le projet pour dépénaliser l’avortement pour les femmes jusqu’à 14 semaines de grossesse», a indiqué l’Assemblée sur Twitter. «La dépénalisation de l’avortement est approuvée ! C’est pour toutes les femmes et les personnes enceintes qui ont été persécutées et criminalisées, surtout si elles ont peu de ressources financières», s’est félicitée sur Twitter la députée communiste Camila Vallejo, une des initiatrices du texte.

Des milliers d’avortements clandestins

Les parlementaires ont commencé à débattre en janvier de cette proposition de loi déposée en 2018 par l’opposition de gauche pour éviter une peine de prison aux femmes choisissant de se faire avorter. Pour être définitivement adopté, le texte voté à l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement doit encore être approuvé par le Sénat. Le Chili est longtemps resté un des rares pays à prohiber complètement l’avortement, sous aucune condition, selon une loi votée sous la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Sous la pression de mouvements féministes, un texte avait finalement été voté en 2017 permettant l’avortement en cas de danger pour la vie de la mère, de l’enfant ou de viol. Mais selon les associations, ces IVG ne représentent que 3% des milliers d’avortements clandestins qui ont lieu chaque année dans ce pays de 18 millions d’habitants.

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