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ILLUSTRATION MUSEUM LA ROCHELLE
La petite île du pacifique est fermée au tourisme depuis plus d’un an et demi en raison de la pandémie de Covid-19.
LES HABITANTS DE L’ÎLE DE PÂQUES ONT VOTÉ NON À LA RÉOUVERTURE. PHOTO AFP |
Les Rapa Nui devaient répondre par «oui» ou par «non» à la question: «Voulez-vous ouvrir l’île en janvier?». Le «non» l’a emporté avec 649 votes, contre 320 pour le «oui» et trois votes nuls, a détaillé sur les réseaux sociaux la communauté locale Ma’u Henua, qui administre le parc national Rapa Nui. Seules 972 personnes ont pris part au vote – soit moins de 20% des habitants appelés aux urnes.
8 cas de covid et aucun décès depuis le début de la pandémie
Le résultat du vote n’est pas contraignant et la décision finale reviendra aux autorités sanitaires de la région de Valparaiso, dont dépend l’île, ou du ministère de la Santé qui n’a pas encore dit s’il comptait se plier ou non à la consultation. Les habitants de l’île n’ont pas vu un seul touriste depuis mars 2020 et l’imposition de l’état d’exception au Chili avec des restrictions sanitaires face au coronavirus. Le pays a enregistré plus de 1,6 million de cas et plus de 36’000 décès depuis le début de la pandémie. Pour sa part, l’île comptabilise à ce jour huit cas de Covid-19 et aucun nouveau cas depuis septembre 2020 et il n’y a pas eu de décès pendant la pandémie, selon les données des autorités locales.
73,1% de la population est vaccinée contre le Covid-19 sur l’île de Pâques mais le centre médical de Hanga Roa, la capitale, ne dispose d’aucune unité de soins intensifs. Une seule ambulance médicalisée envoyée depuis le continent il y a un mois peut transporter un patient à la vie menacée par le Covid-19. «L’île tire ses revenus de l’industrie touristique. C’est la source de l’économie», a expliqué à l’AFP Salvador Atan, vice-président de la communauté locale Ma’u Henua, qui s’est montré, à l’instar des autorités locales, favorable à une réouverture de l’île.
«Je crois que (l’île) peut vivre (sans s’ouvrir), nous devons seulement réinventer et nous rappeler de ce qu’ont fait nos pères et grands-pères autrefois, ils ont survécu (sans tourisme)», a expliqué à l’AFP Hugo Atan, un fonctionnaire qui a voté «non». «C’est très simple, cela fait quasiment deux ans que nous sommes enfermés, les revenus se sont réduits de telle manière qu’ils suffisent à peine à survivre», a assuré à son tour une autre habitante, Uri Erisa Tuki Teave, estimant que le tourisme conditionne la survie économique de l’île.
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CARICATURE DE MOAÏS |