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PHOTO LUIS HIDALGO
Au Chili, le leader mapuche emblématique, Héctor Llaitúl, a été arrêté par la police et placé en détention provisoire jeudi 25 août. Depuis plus de vingt ans la CAM, l’organisation qu’il dirige, lutte pour la récupération du territoire indigène ancestral dans le sud du pays et aujourd’hui en grande partie occupé par des entreprises forestières. Le groupe radical opère en incendiant les camions de ces entreprises, en leur volant du bois ou en bloquant les routes de la région. Dans la nuit qui a suivi l’arrestation du chef mapuche, des barricades ont été levées dans une commune du sud du pays et ces dernières heures au moins six camions ont été brûlés.
RFI Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné
Héctor Llaitúl a été arrêté par la police d’investigation chilienne alors qu’il déjeunait dans un restaurant dans le sud du Chili, en territoire mapuche. Il est accusé par le ministère public de vol de bois à des entreprises forestières, d’usurpation et d’attentat contre l’autorité.
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Une plainte contre lui avait été déposée en 2020 sous la présidence du conservateur Sebatián Piñera, puis elle a été renforcée sous l’actuel gouvernement de gauche de Gabriel Boric, après qu’Héctor Llaitúl ait appelé à une lutte armée.
Une « persécution politique » ?
Le parquet affirme disposer de témoignages et d’enregistrements qui prouvent que le leader mapuche fait l’apologie de la violence. La droite chilienne le qualifie de « terroriste » tandis qu’aujourd’hui ses avocats dénoncent une « persécution politique ».
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Héctor Llaitúl était militant de gauche pendant la dictature. Puis à la fin des années 1990, en tant qu’indigène, il s’est lancé dans la lutte pour défendre le territoire ancestral mapuche.
Son arrestation intervient à moins de 10 jours du référendum sur la nouvelle Constitution qui déclare le Chili comme un État plurinational, qui reconnaît les peuples indigènes ainsi que leur droit à l’autodétermination.
[ « Il y a quelque chose de pourri à Cañete »]
« Il y a quelque chose de pourri à Cañete », une petite commune de la région de Biobio qui compte environ 35 000 habitants. Dans cette commune, leader de la CAM (Coordinadora Arauco-Malleco), Héctor Llaitul, fut arrêté ce mercredi à 13h00, au milieu de questions sans réponse ou de situations très floues.
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