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Un pasteur protestant est mort du Covid-19 à Santiago après avoir présidé un culte devant des centaines de personnes fin mars au Chili, où les critiques se multiplient contre les appels des églises évangéliques à maintenir les cérémonies religieuses.
MARIO SALFATE, AU CENTRE, SUR UNE IMAGE D’ARCHIVES
PENDANT L’UNE DES CÉRÉMONIES RELIGIEUSES.
PHOTO PRESSE LIBRE
Mario Salfate, 67 ans, s’est éteint mardi soir dans un hôpital de la capitale chilienne où il avait été admis le 23 mars « après avoir été testé positif au Covid-19 », ont annoncé les autorités sanitaires.
Il avait présidé le 16 mars un office religieux auquel avaient participé près de 300 personnes dans la localité de Paine, près de Santiago. Trois autres pasteurs protestants ayant pris part à ce culte ont été contaminés par le nouveau coronavirus.
Sa mort intervient au moment où la polémique enfle au Chili après les appels insistants de pasteurs évangéliques à maintenir les cérémonies religieuses malgré la progression de la pandémie.
Le Chili, dont la population est de 18 millions d’habitants, n’a décrété qu’un confinement sélectif dans les quartiers ou localités les plus touchés, pariant sur le dépistage massif. 8.273 personnes y ont été contaminées, dont 95 sont mortes, selon les derniers chiffres officiels.
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| PASTEUR RICARDO CIB PHOTO AGENCIA UNO |
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| CAPTURE D'ÉCRAN |
Un autre pasteur, particulièrement médiatique au Chili, Javier Soto a, quant à lui, appelé ses adeptes à « ne pas rester chez eux comme une bande de rats lâches qui se cachent dans leur repaire. »
Très présentes dans toute l’Amérique latine, les églises évangéliques revendiquent trois millions de fidèles au Chili.
Ceux-ci sont issus des milieux populaires et leur nombre a augmenté ces dernières années à mesure que l’Église catholique a perdu de son influence, notamment après de retentissants scandales d’agressions sexuelles dont des mineurs ont été victimes.
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