mercredi, décembre 13, 2006

LE DESPOTE A DIT

© Steve Pyke The New Yorker pinochet.jpg
Mon avis est qu’il faut prendre ces hommes [les prisonniers politiques] et les envoyer par avion n’importe où, y compris en les jetant dehors en chemin.” 11 septembre 1973, le jour du coup d’État ; il donnait ses ordres à l’armée par radio.

“Si on analyse le coup d’État militaire de 1973, on y voit l’œuvre de la main de Dieu.” 1974 ; il venait de se proclamer “chef suprême de la nation”.

“Aucune feuille ne bouge dans ce pays si je ne m’en occupe pas. Que cela soit clair.” 13 octobre 1981.

“Certains pensent que [les services de sécurité] y sont allés un peu fort, mais je ne le crois pas.” Juin 1984.

“Nous avons pratiquement nettoyé le pays des marxistes.” Février 1988.

“Deux mille, ce n’est rien.” Juillet 1994 ; il comparait le nombre des prisonniers politiques morts ou disparus, estimé par le rapport Rettig, aux 14 millions de Chiliens.

“L’oubli est la seule solution au problème des droits de l’homme.” Septembre 1995.

“Dites à mes amis de me sortir d’ici. […] Je suis innocent de tous ces crimes.” Octobre 1998 ; après son arrestation à Londres.

“Les mensonges se voient dans les yeux, et j’ai beaucoup menti.” Novembre 1999; il répondait à la question : “Pourquoi portez-vous des lunettes noires?”