L'ancien dictateur Augusto Pinochet, décédé le 10 décembre, défend, dans un testament politique dévoilé par la presse, dimanche 24 décembre, son coup d'État et les méthodes qu'il a employées pendant ses dix-sept années passées à la tête du Chili. Il y affirme avoir fait un putsch, le 11 septembre 1973, pour éviter que son pays ne bascule dans un régime communiste et empêcher une guerre civile entre partisans et adversaires du président socialiste Salvador Allende. "En toute sincérité, je déclare être fier de l'énorme action qu'il a fallu entreprendre pour empêcher le marxisme-léninisme de prendre tout le pouvoir", écrit-il.
"L'utilisation de différentes méthodes de contrôle militaire, comme les détentions temporaires, l'exil officiel et les exécutions sur décisions de cours martiales étaient nécessaires", affirme Augusto Pinochet.
"Les conflits graves sont et seront toujours ainsi : la source d'abus et d'exagérations", poursuit l'ancien dictateur. Selon lui, il est difficile de comprendre "le comment et le pourquoi" des morts et disparitions survenues durant le régime, précisant qu'"il n'y a pas eu de plan institutionnel pour cela".
L'ex-dictateur affirme également avoir agi "avec rigueur, mais avec beaucoup plus de flexibilité qu'on a bien voulu le reconnaître". Il ajoute : "Si l'expérience était à refaire, je préconiserais toutefois davantage de sagesse."
On estime à 3 000 le nombre de personnes tuées par la police politique chilienne et à 30 000 le nombre de personnes torturées sous son règne. Augusto Pinochet n'a jamais été condamné de son vivant et son bilan divise encore aujourd'hui profondément la société chilienne. Quelque 60 000 personnes ont rendu hommage à l'ancien dictateur en défilant, le 12 décembre, devant son cercueil, exposé à Santiago. Ailleurs, ses adversaires ont sablé le champagne pour fêter sa disparition.
Augusto Pinochet Molina, petit-fils de l'ex-dictateur, a exprimé, dimanche, le souhait de se lancer dans la politique, afin de défendre l'héritage de son grand-père. Ancien capitaine, limogé de l'armée après avoir défendu le coup d'État militaire, il a déclaré s'être rapproché des partis de droite, actuellement dans l'opposition. - (AFP, Reuters.)
"Les conflits graves sont et seront toujours ainsi : la source d'abus et d'exagérations", poursuit l'ancien dictateur. Selon lui, il est difficile de comprendre "le comment et le pourquoi" des morts et disparitions survenues durant le régime, précisant qu'"il n'y a pas eu de plan institutionnel pour cela".
L'ex-dictateur affirme également avoir agi "avec rigueur, mais avec beaucoup plus de flexibilité qu'on a bien voulu le reconnaître". Il ajoute : "Si l'expérience était à refaire, je préconiserais toutefois davantage de sagesse."
On estime à 3 000 le nombre de personnes tuées par la police politique chilienne et à 30 000 le nombre de personnes torturées sous son règne. Augusto Pinochet n'a jamais été condamné de son vivant et son bilan divise encore aujourd'hui profondément la société chilienne. Quelque 60 000 personnes ont rendu hommage à l'ancien dictateur en défilant, le 12 décembre, devant son cercueil, exposé à Santiago. Ailleurs, ses adversaires ont sablé le champagne pour fêter sa disparition.
Augusto Pinochet Molina, petit-fils de l'ex-dictateur, a exprimé, dimanche, le souhait de se lancer dans la politique, afin de défendre l'héritage de son grand-père. Ancien capitaine, limogé de l'armée après avoir défendu le coup d'État militaire, il a déclaré s'être rapproché des partis de droite, actuellement dans l'opposition. - (AFP, Reuters.)