dimanche, novembre 30, 2025

samedi, novembre 29, 2025

DES DIZAINES DE MIGRANTS TENTANT DE QUITTER LE CHILI BLOQUÉS À LA FRONTIÈRE AVEC LE PÉROU

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DES MIGRANTS PRÈS DU POSTE FRONTIÈRE DE CACHALLUTA AVEC LE PÉROU,
À ENVIRON 25 KM AU NORD D'ARICA, AU CHILI, LE 28 NOVEMBRE 2025
PHOTO PATRICIO ARANA

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France24

Des dizaines de migrants tentant de quitter le Chili bloqués à la frontière avec le Pérou / Santiago (Chili) (AFP) – Des dizaines de migrants cherchant à quitter le Chili étaient bloqués vendredi à la frontière avec le Pérou selon les autorités chiliennes, dans un contexte de crainte lié à la menace du candidat d'extrême droite à la présidence José Antonio Kast d'expulser les étrangers en situation irrégulière.

Par FRANCE 24  Publié le : 28/11/2025 - 3 min Temps de lecture

une vidéo publiée par le gouverneur de la région frontalière d'Arica, dans le nord du Chili, montre des dizaines de personnes tentant de rejoindre le Pérou, au niveau du poste-frontière de Chacalluta-Santa Rosa.

UN POLICIER PARLE AVEC DES MIGRANTS PRÈS DU POSTE FRONTIÈRE
DE CACHALLUTA AVEC LE PÉROU, À ENVIRON 25 KM
AU NORD D'ARICA, AU CHILI, LE 28 NOVEMBRE 2025
PHOTO PATRICIO BANDA

Un policier parle avec des migrants près du poste frontière de Cachalluta avec le Pérou, à environ 25 km au nord d'Arica, au Chili, le 28 novembre 2025

"Ils ne veulent pas nous laisser entrer au Pérou (...) on a peur qu'ils nous expulsent de force" du Chili, a déclaré sous couvert d'anonymat un migrant vénézuélien au média numérique The Clinic.

La chaîne péruvienne Radio Tacna a diffusé de son coté des images de migrants avec des enfants dans les bras près du poste-frontière.

"Il y a eu une concentration de migrants souhaitant quitter le pays et qui ont rencontré des difficultés pour entrer au Pérou", a expliqué à la presse le ministre de la Sécurité, Luis Cordero, sans préciser le nombre de personnes concernées.

LE CANDIDAT JOSÉ ANTONIO K4ST [LE FILS DE NAZI DÉVORÉ PAR L'ADORATION DU PÈRE],
FAVORI DU SECOND TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE, FAIT UNE DÉCLARATION
À LA PRESSE, LE 27 NOVEMBRE 2025 À SANTIAGO DU CHILI
PHOTO RODRIGO ARANGUA

L'ultraconservateur José Antonio Kast, favori du second tour de la présidentielle du 14 décembre face à la candidate de gauche Jeannette Jara, promet d'expulser les plus de 330.000 migrants en situation irrégulière au Chili, principalement des Vénézuéliens qu'il associe à la criminalité.


"Aux migrants en situation irrégulière au Chili, je dis qu'il leur reste 103 jours pour quitter volontairement notre patrie (...) Si vous ne partez pas volontairement, vous devrez partir quand j'assumerai la présidence", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée vendredi sur ses réseaux sociaux.

DES MIGRANTS PRÈS DU POSTE FRONTIÈRE DE CACHALLUTA AVEC LE PÉROU,
À ENVIRON 25 KM AU NORD D'ARICA, AU CHILI, LE 28 NOVEMBRE 2025
PHOTO PATRICIO BANDA

Du côté péruvien, le président par intérim José Jeri a annoncé sur X avoir convoqué un conseil de ministres extraordinaire afin de déclarer "l'état d'urgence et ainsi redoubler les efforts de surveillance avec les forces armées" dans la zone.

En avril 2023, le Pérou avait décrété pendant deux mois l'état d'urgence et la militarisation de ses frontières face à l'arrivée de migrants en provenance du Chili, auxquels il est exigé une documentation en règle pour entrer dans le pays. L'armée avait alors appuyé les opérations de la police.

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PRIVÉE DE RÉSERVES DE VOIX, LA CANDIDATE COMMUNISTE JEANNETTE JARA FAIT FACE À UN RAPPORT DE FORCES DÉFAVORABLE ET TENTE D’EXISTER DANS UNE CAMPAGNE DOMINÉE PAR LA PEUR ET L’AGENDA A SÉCURITAIRE DE LA DROITE.
PHOTO PABLO SANHUEZA

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vendredi, novembre 28, 2025

AU CHILI, LE FANTÔME DE PINOCHET HANTE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

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JOSE ANTONIO KAST, CANDIDAT CHILIEN DU PARTI RÉPUBLICAIN (EXTRÊME DROITE)
À LA PRÉSIDENCE , LORS DE LA PRÉSENTATION D’UN PLAN DE SÉCURITÉ
PUBLIQUE À SANTIAGO, AU CHILI, LE 26 NOVEMBRE 2025.
PHOTO PABLO SANHUEZA 
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Le Monde

International / Alors que deux candidats d’extrême droite ont cumulé près de 38 % des voix au premier tour, les références élogieuses au dictateur et à son régime se banalisent sur la scène politique. On le pensait enterré avec son régime sanguinaire. Mais le premier tour de l’élection présidentielle chilienne, dimanche 16 novembre, a montré que, dix-neuf ans après le décès du dictateur Augusto Pinochet (1915-2006), le pinochétisme n’est pas mort.

Par Angeline Montoya Publié hier à 20h00 Temps de Lecture 4 min. 

Entre le candidat du Parti républicain, José Antonio Kast, arrivé deuxième, et Johannes Kaiser, du Parti national libertarien, arrivé quatrième, l’extrême droite a réuni 37,8 % des voix. Et il est très probable qu’au second tour, prévu le 14 décembre, M. Kast l’emporte sur la candidate de gauche, la communiste Jeannette Jara.

Aujourd’hui, j’ai commencé la journée par une conversation qui me tient toujours profondément à cœur : j’ai rencontré l’ancienne présidente Michelle Bachelet. 🇨🇱💙 / C’est un honneur pour moi de m’entretenir avec une femme qui a marqué l’histoire de notre pays et ouvert la voie à tant d’entre nous. Nous avons parlé de l’avenir du Chili, des droits pour lesquels les femmes se sont battues avec acharnement et de la manière de continuer à avancer avec espoir et conviction. / Comme toujours, l’ancienne présidente Bachelet a partagé généreusement son expérience et sa vision. Écouter une dirigeante chilienne et internationale de son envergure est une expérience enrichissante, et je lui suis très reconnaissante de sa chaleur humaine. / Continuons d’avancer ensemble pour un Chili solidaire, respectueux et tourné vers l’avenir. 🫱🏼‍🫲🏽❤️
jannette jara roman
José Antonio Kast, 59 ans, a eu comme mentor à l’école de droit de l’Université catholique Jaime Guzman, proche conseiller de Pinochet et rédacteur de la Constitution de 1980. Lors du plébiscite de 1988, il vote pour le maintien au pouvoir du dictateur – qui a fait 40 000 victimes, parmi lesquelles plus de 3 000 morts et disparus. S’il est élu, il deviendra ainsi le premier président du pays à avoir soutenu le régime militaire.

En 2017, M. Kast se présente une première fois à la présidentielle. Il assure que Pinochet, s’il avait été vivant, aurait voté pour lui. Il rend visite en prison à des personnes condamnées pour crimes contre l’humanité commis pendant la dictature, dont Miguel Krassnoff, qui cumule un total de mille ans de prison. « Je ne crois pas toutes les choses qu’on dit sur lui », assure le candidat.

Aujourd’hui,  j’ai rencontré l’ancienne présidente Michelle Bachelet.
jannette jara roman

Son discours se modère légèrement en 2021, pour sa deuxième candidature. « Je ne nie pas que le gouvernement militaire a été un gouvernement autoritaire », reconnaît-il du bout des lèvres, tout en revendiquant l’héritage économique de la dictature – qui a pourtant laissé en 1990 un taux de pauvreté de 38 %. Mais il annonce aussi son opposition à la légalisation de l’avortement ou du mariage pour tous.

Gracier des tortionnaires

Pour cette dernière campagne, M. Kast s’est cette fois gardé de faire référence à la dictature et aux libertés individuelles, centrant son discours sur l’immigration, la sécurité et l’économie. Johannes Kaiser (13,9 % des voix au premier tour), au pinochétisme décomplexé, a occupé la place laissée libre. Trop jeune pour avoir pu voter au plébiscite de 1988, le candidat libertarien de 49 ans assure qu’il serait favorable à un coup d’Etat si les mêmes conditions qu’en 1973 se présentaient et a annoncé qu’il gracierait les militaires condamnés, y compris Miguel Krassnoff, s’il était élu. « On ne peut pas laisser pourrir des gens de 80 ou 90 ans en prison (…) juste parce qu’on n’est pas d’accord avec eux politiquement », a-t-il dit, faisant de tortionnaires condamnés pour des crimes de simples opposants politiques.

« Kaiser a poussé les limites du dicible, de l’audible lors de cette campagne, sans qu’il y ait de réaction de la droite traditionnelle », estime Stéphanie Alenda, chercheuse en sociologie à l’université Andrés Bello de Santiago.

La candidate de droite, Evelyn Matthei (12,4 % au premier tour), de l’Union démocrate indépendante (UDI), a de fait affirmé que le coup d’Etat avait été inévitable car, selon elle, le pays prenait en 1973 la direction de Cuba – alors que le gouvernement de Salvador Allende était résolument démocratique. Mme Matthei, qui a elle aussi voté « oui » à Pinochet en 1988, s’était d’ailleurs rendue à Londres, dix ans plus tard, pour soutenir le dictateur quand celui-ci avait été arrêté. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que l’UDI a été fondé en 1983 par Jaime Guzman pour que le pinochétisme survive au régime militaire.

La société chilienne a toujours été divisée sur le sujet de la dictature. De fait, 44 % des Chiliens ont voté « oui » en 1988. Au cours des années post-dictature, la droite s’était progressivement éloignée de cet héritage. Sebastian Piñera, premier président de droite élu après le retour de la démocratie (2010-2014 puis 2018-2022), un des seuls à avoir voté « non » en 1988, avait heurté son propre camp en affirmant, en 2013, qu’il y avait eu beaucoup de « complices passifs » des atrocités commises par la dictature.

M. Kast, qui a lui-même d’abord adhéré à l’UDI, dont il a été député pendant quatre mandats, a rompu en 2016 avec cette droite devenue trop libérale à ses yeux, dans la volonté de récupérer ses valeurs traditionnelles : famille, ordre, conservatisme national.

Mais dix ans plus tard, le même Sebastian Piñera, à l’occasion des 50 ans du coup d’État, assurait que celui-ci avait été « inévitable » et que la gauche en avait été la première responsable en voulant imposer « une société marxiste ». « Le projet d’une droite démocratique détachée de l’héritage de la dictature, avec Piñera comme figure de proue, n’a jamais abouti », constate Claudia Heiss, politiste à l’université du Chili.

« Simple référence historique »

Depuis quelques années, le pays fait face à une hausse de l’insécurité, que la droite attribue à une hausse de l’immigration. Si le Chili reste un des pays les plus sûrs de la région, la sensation d’insécurité, elle, est une des plus élevées au monde, derrière le Zimbabwe, l’Eswatini, la Birmanie et le Tchad, selon le dernier Global Safety Report de l’agence Gallup.

« Les votes Kast et Kaiser sont le reflet de la demande de “main de fer” de la plupart des Chiliens », estime Axel Callis, analyste politique et directeur de la société de sondage Tuinfluyes. Selon un récent sondage publié par El Pais, 30 % des personnes interrogées estiment qu’Augusto Pinochet a été l’un des meilleurs dirigeants du pays, et 32 % sont d’accord ou très d’accord pour dire que si les politiques suivaient ses idéaux, le Chili retrouverait sa place dans le monde. A la question de savoir si un gouvernement autoritaire est préférable à la démocratie, ils sont 24 % à répondre par l’affirmative, mais 43 % parmi les électeurs de M. Kast et de M. Kaiser.

« Les cinquante ans écoulés depuis le coup d’État ont transformé la mémoire de ce drame en simple référence historique, considère Jean Mendelson, diplomate français spécialiste de l’Amérique latine. Deux générations, c’est le délai qu’il faut en général pour vérifier ce phénomène. En France, il a fallu attendre cinquante ans pour qu’un microgroupe de nostalgiques ou de partisans de Pétain prenne, à partir de la fin du XXème siècle, l’essor qui porte aujourd’hui le Rassemblement national aux portes du pouvoir. En Espagne, cinquante ans après la mort de Franco, Vox [parti d’extrême droite] a le vent en poupe. Et on peut multiplier les exemples. »

Angeline Montoya

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PRIVÉE DE RÉSERVES DE VOIX, LA CANDIDATE COMMUNISTE JEANNETTE JARA FAIT FACE À UN RAPPORT DE FORCES DÉFAVORABLE ET TENTE D’EXISTER DANS UNE CAMPAGNE DOMINÉE PAR LA PEUR ET L’AGENDA A SÉCURITAIRE DE LA DROITE. PHOTO PABLO SANHUEZA

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mardi, novembre 25, 2025

25 NOVEMBRE "JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L'ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L'ÉGARD DES FEMMES"

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PORTRAIT DES SOEURS MIRABAL
RÉALISÉE PAR KATIA FLEURY-ODARTCHENKO

1960 - 25 novembre - 2025

25 novembre "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes" / Qui étaient les sœurs Mirabal, assassinées le 25 novembre 1960 et à qui l'ONU a dédié la "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes" ? / Les soeurs Mirabal assassinées le 25 novembre 1960 en République dominicaine sont des figures de la résistance à la dictature et au patriarcat. / Les soeurs Mirabal assassinées le 25 novembre 1960 en République dominicaine sont des figures de la résistance à la dictature et au patriarcat.  

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Qui étaient les sœurs Mirabal assassinées le 25 novembre 1960 ? 
 par Marine Rondonnier et Alizé Lutran Publié le 25/11/2024  Temps de lecture 7 mins
Le 17 décembre 1999, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 25 novembre "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes", en hommage aux sœurs Mirabal, militantes dominicaines qui furent brutalement assassinées sur les ordres du dictateur Trujillo / Elles sont mortes pour avoir dit non à la dictature et au patriarcat.

"Ce qui m'a d'abord fasciné dans leur histoire, c'est leur courage de chaque instant. Elles sont nées en République dominicaine à une période où il y avait un dictateur absolument épouvantable qui s'appelait Trujillo. Elles lui ont résisté et ont été assassinées le 25 novembre 1960 sur ordre du dictateur, " raconte Catherine Pélage, directrice de la chaire d'études culturelles dominicaines consacrée aux sœurs Mirabal à l'Université d'Orléans.


Une histoire méconnue en France et en Europe

Les sœurs Mirabal, Patria, Minerva et María Teresa, surnommées les sœurs "Mariposas" (papillon) sont des héroïnes nationales en République dominicaine. Elles sont connues également aux États-Unis et en Amérique latine, mais leur histoire est peu connue en Europe et en France. C'est pourquoi Catherine Pélage en a fait un sujet d'étude et dirige une chaire qui leur est consacrée à l'Université d'Orléans.

Cette chaire est un accord entre l'Université d'Orléans et l'ambassade de la République dominicaine en France. "Ce travail de recherche a pour objectif de faire connaître une histoire qui mérite à tous égards d'être connue, mais aussi de développer la recherche sur la République dominicaine : littérature et culture très peu connues en France. Elle vise à organiser des événements culturels avec des cinéastes, des écrivains et des essayistes, mais aussi de créer à Orléans un fonds bibliographique consacré à la République dominicaine inauguré en février dernier," explique Catherine Pélage.

Les sœurs Mirabal : des femmes engagées et très en avance sur leur temps 

Élevées dans un milieu aisé, les sœurs Mirabal bénéficient d’une éducation de qualité. Elles grandissent sous la dictature de Rafael Trujillo, arrivé au pouvoir en 1930 à la suite d’un coup d’État. Rapidement, ce dernier impose son parti comme parti unique, attise jusqu’au massacre la haine envers les populations haïtiennes, développe un culte autour de sa personne et s’enrichit en préemptant des terres et des industries.

Contrairement à l’usage qui s’installe, les Mirabal n’affichent pas de portrait du dictateur chez eux, ce qui leur vaut d’être considérés hostiles au pouvoir en place. Invitée à plusieurs fêtes chez le dictateur, Minerva Mirabal repousse ses avances. Des trois sœurs, elle est la plus engagée contre Trujillo. Elle participe à des réunions clandestines d'opposition au dictateur. 

"C'étaient des femmes hors norme", explique Catherine Pélage. "Par exemple, Minerva Mirabal a été l'une des premières femmes à faire des études de droit en République dominicaine et à avoir un diplôme d'avocate. Elle n'a jamais pu exercer parce que le dictateur Trujillo lui interdisait d'exercer son métier. Mais elle avait une volonté de faire des études et de s'impliquer politiquement."

Autour des sœurs Mirabal et de leurs époux naît un mouvement dissident, le mouvement révolutionnaire du 14 juin, en hommage à une tentative d'insurrection durement réprimé le 14 juin 1959. Minerva et son mari veulent rassembler des groupes opposés à Trujillo pour préparer une révolution. En janvier 1960, Minerva, Maria Teresa et leurs maris sont emprisonnés. À leur sortie de prison, elles reprennent la lutte, conscientes du danger. "Ce dont nous sommes peut-être les plus proches est la mort, mais cette idée ne me fait pas peur : nous allons continuer à lutter pour ce qui est juste," déclara Maria Teresa Mirabal. 

Cette chaire est un accord entre l'Université d'Orléans et l'ambassade de la République dominicaine en France. "Ce travail de recherche a pour objectif de faire connaître une histoire qui mérite à tous égards d'être connue, mais aussi de développer la recherche sur la République dominicaine : littérature et culture très peu connues en France. Elle vise à organiser des événements culturels avec des cinéastes, des écrivains et des essayistes, mais aussi de créer à Orléans un fonds bibliographique consacré à la République dominicaine inauguré en février dernier," explique Catherine Pélage.
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Journée contre les violences faites aux femmes
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Le texte principal "¡AL MAL TIEMPO, BUENA JARA!"
est une variation d'un dicton populaire espagnol
"Al mal tiempo, buena cara" (Au mauvais temps, bonne mine)
 "Faire contre mauvaise fortune bon cœur" 

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lundi, novembre 24, 2025

CHILI / 4 MORTS ET 50 BLESSÉS LORS D'UNE COLLISION ENTRE DEUX BUS DANS LE NORD DU PAYS

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4 MORTS ET 50 BLESSÉS LORS D'UNE COLLISION
ENTRE DEUX BUS DANS LE NORD DU PAYS
PHOTO EL DÍNAMO
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Chili : 4 morts et 50 blessés lors d'une collision entre deux bus dans le nord du pays / SANTIAGO, 22 novembre 2025 -- Quatre personnes ont été tuées et 50 autres blessées samedi matin lors d'une collision entre deux bus interurbains dans la région d'Antofagasta, dans le nord du Chili, a annoncé le Service national de prévention et de réponse aux catastrophes.

(Xinhua) French.news.cn | 2025-11-23 à 06:40

Dans un communiqué, le service a fait savoir que, selon les premiers intervenants, l'accident s'était produit dans la région de Varillas, le long de la Route 5 Nord, dans la municipalité d'Antofagasta.

Élection présidentielle au Chili
Second tour le dimanche 14 décembre 2025

PRIVÉE DE RÉSERVES DE VOIX, LA CANDIDATE COMMUNISTE JEANNETTE JARA FAIT FACE À UN RAPPORT DE FORCES DÉFAVORABLE ET TENTE D’EXISTER DANS UNE CAMPAGNE DOMINÉE PAR LA PEUR ET L’AGENDA A SÉCURITAIRE DE LA DROITE. PHOTO PABLO SANHUEZA

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Plusieurs victimes ont été transportées à l'hôpital, dont une personne dans un état grave, tandis que 35 autres, moins gravement blessées, ont été soignées sur place, ont indiqué les autorités.

► À lire aussi :        LES AMBIGUÏTÉS DU MOUVEMENT « GÉNÉRATION Z » AU MEXIQUE

La circulation sur cette route a été placée sous le contrôle des Carabineros, la police militarisée chilienne, jusqu'à ce que les enquêteurs déterminent la cause de l'accident. Fin

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Le texte principal "¡AL MAL TIEMPO, BUENA JARA!" est une variation d'un dicton populaire espagnol "
Al mal tiempo, buena cara" (Au mauvais temps, bonne mine) "Faire contre mauvaise fortune bon cœur" 

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mercredi, novembre 19, 2025

LÉGISLATIVES AU CHILI : LA DROITE TRIOMPHE CONFORTANT LE CANDIDAT D’EXTRÊME DROITE EN LICE POUR LE SECOND TOUR DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

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JOSÉ ANTONIO KAST, CANDIDAT D’EXTRÊME DROITE, AU PREMIER TOUR
DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE, À SANTIAGO, LE 16 NOVEMBRE 2025.
PHOTO CRISTOBAL ESCOBAR
INTERNATIONAL / CHILI / 
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Le Monde

Législatives au Chili : la droite triomphe confortant le candidat d’extrême droite en lice pour le second tour de l’élection présidentielle
 / Lors d’élections tenues en parallèle de la présidentielle, la droite a remporté la majorité au Parlement chilien avec 76 des 155 sièges de la Chambre des députés et 25 sièges contre 23, au Sénat. Des résultats qui fragilisent un peu plus la candidate de la gauche, Jeannette Jara, face à son rival, José Antonio Kast.

Le Monde avec l'AFP  Publié hier à 02h02, modifié hier à 07h20 Temps de Lecture 2 min.

la droite a remporté la majorité au Parlement chilien, lundi 17 novembre, renforçant la position du candidat d’extrême droite, José Antonio Kast, avant le second tour de la présidentielle, et plaçant sa rivale de gauche, Jeannette Jara, un peu plus sur la défensive. Lors des législatives, organisées en parallèle de l’élection présidentielle, la droite a obtenu 76 des 155 sièges de la Chambre des députés, contre 64 pour la gauche, et 25 sièges contre 23 au Sénat.

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Mme Jara, 51 ans, est arrivée en tête du premier tour dimanche, devançant de peu l’ultraconservateur du Parti républicain, classé à l’extrême droite. Elle a toutefois obtenu un score inférieur aux prévisions, recueillant 26,85 % des voix, contre 23,92 % pour M. Kast, selon des résultats portant sur 99,99 % des suffrages. Inférieur à 30 %, ce total des voix recueillies par les candidats de gauche est le plus faible enregistré depuis le retour de la démocratie après la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).

DESSIN DE RAINER HACHFELD

► À lire aussi :         CHILI. JOSÉ ANTONIO K4ST, CE FILS DE NAZI ET ADMIRATEUR DE PINOCHET QUI VEUT DEVENIR PRÉSIDENT

José Antonio Kast, un avocat de 59 ans, est donné vainqueur du second tour prévu le 14 décembre. Il est porté par un programme sécuritaire radical prévoyant des expulsions massives de migrants et la construction de prisons de haute sécurité. S’il l’emporte, il deviendra le premier dirigeant d’extrême droite du Chili depuis Pinochet.

Un duel sur fond de sécurité et d’inégalités

« Je le trouve autoritaire, il dénigre ceux qui pensent différemment de lui », a déclaré la candidate issue de l’aile sociale démocrate du Parti communiste lors d’une rencontre avec des habitants du quartier défavorisé de La Pintana, dans le sud de la capitale. L’ancienne ministre du travail, qui a notamment réduit la semaine de travail et lancé une réforme du système privé de retraites, a également accusé M. Kast de n’avoir fait adopter « aucune loi qui ait fait avancer le Chili » lorsque ce dernier siégeait au Parlement.


Promettant « à travail égal, salaire égal » si elle était élue en décembre, Jeannette Jara cherche à mobiliser l’électorat féminin qui avait contribué à la victoire du président sortant, Gabriel Boric, face à José Antonio Kast en 2021.

M. Kast met, quant à lui, l’accent sur la thématique sécuritaire, lançant « Personne n’est en sécurité au Chili », lundi, à ses partisans dans la région d’Araucanie, alors que cette campagne présidentielle est dominée par la hausse de la criminalité imputée par la droite à l’arrivée de gangs venus du Venezuela ou du Pérou.

Si Mme Jara s’est engagée à renforcer la présence policière dans le pays et à lever le secret bancaire pour s’attaquer à la finance du crime organisé, son rival promet, lui, d’expulser des centaines de milliers de migrants et de construire murs, clôtures et tranchées le long de la frontière avec la Bolivie.

Il s’agit d’un « déplacement historique et sans précédent de l’électorat vers l’extrême droite », selon Guillaume Long, expert au Center for Economic Policy and Research américain, qu’il qualifie de « particulièrement préoccupant dans un pays marqué par le souvenir de la dictature et des violations des droits humains ».

Le Monde avec AF

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CHILI /JEANNETTE JARA PEUT-ELLE L'EMPORTER FACE AUX PARTIS DE DROITE QUI TOTALISENT PRÈS DE 70 % DES VOIX ?

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PRIVÉE DE RÉSERVES DE VOIX, LA CANDIDATE COMMUNISTE JEANNETTE JARA FAIT FACE À UN RAPPORT DE FORCES DÉFAVORABLE ET TENTE D’EXISTER DANS UNE CAMPAGNE DOMINÉE PAR LA PEUR ET L’AGENDA A SÉCURITAIRE DE LA DROITE. PHOTO PABLO SANHUEZA

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L'Humanité
Analyse / Présidentielle au Chili : la communiste Jeannette Jara peut-elle l'emporter face aux partis de droite qui totalisent près de 70 % des voix ? / Malgré l'arrivée de la candidate de la coalition de gauche, Jeannette Jara, en tête lors du premier tour, le risque est grand de bientôt voir José Antonio Kast succéder à Gabriel Boric. Les droites totalisent près de 70 % des voix.

par Luis Reygada 6 min Publié le 17 novembre 2025

LUIS ALBERTO REYGADA
JOURNALISTE À L'HUMANITÉ 

Finalistes d’un premier tour marqué par une droitisation du vote, la communiste Jeannette Jara et l’ultra-droitier José Antonio Kast s’affronteront en ballotage le 14 décembre prochain dans le cadre de la course à la succession présidentielle du Chili. Candidate d’une coalition de gauche à l’ampleur historique (réunissant neuf partis politiques, des communistes aux démocrates-chrétiens), l’ex-ministre du Travail du président Gabriel Boric s’est imposée en tête du scrutin, ce dimanche, avec 26,8 % des voix. 

SERVEL

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Une victoire aux allures de défaite annoncée : si elle devance son premier rival et prochain adversaire de trois points, les scores obtenus par les candidats arrivés en troisième, quatrième et cinquième position – tous conservateurs – montrent un clair basculement de l’électorat vers la droite, et la volonté de renvoyer la gauche hors du Palais de La Moneda. 

Le vote obligatoire profite largement aux droites radicales

L’autre ultra-droitier du scrutin, le libertarien Johannes Kaiser, a obtenu un score de 13,9 %, tandis que la candidate de la droite traditionnelle, Evelyn Matthei, seulement 12,4%. Si les sondages prédisaient son débordement par le candidat d’extrême droite José Antonio Kast (23,9 %), celle-ci a également été dépassée – grande surprise de ces élections – par le « populiste de droite » Franco Parisi, qui a obtenu 19,7 % des voix.

Ainsi, au total, droites et extrêmes droites cumulent 70 % des voix exprimées lors de ce premier tour, pour lequel plus de 15,6 millions d’électeurs étaient appelés à départager huit candidats, le vote étant obligatoire pour la première fois dans une élection présidentielle depuis le rétablissement de la démocratie, en 1990. 

« Il sera difficile pour Jeannette Jara de remonter », analyse Pierre Cappanera, spécialiste du Chili et membre de la commission Amérique latine du Parti communiste français. « En 2021, Gabriel Boric avait pu compter sur le report de voix d’une candidature de gauche indépendante et de la candidate démocrate-chrétienne, respectivement 7,6 % et 11,6% des voix au premier tour, pour s’imposer face à José Antonio Kast », rappelle-t-il. « La situation est très différente aujourd’hui : Jeannette Jara n’a presque aucune réserve de voix à gauche ou au centre-gauche, et doit à priori se contenter d’un total de 28 %. »

À n’en pas douter, les campagnes politiques et médiatiques portées par les droites autour des thèmes de l’insécurité et de l’immigration ont fonctionné. Tout comme la virulente campagne anti-communiste, qui « a réduit la candidature de Jara à une candidature du Parti communiste chilien (PCCh), alors qu’elle représentait toute la gauche et le centre-gauche. Au total, elle a reçu 700 000 voix de moins que les candidats de la gauche aux législatives », ajoute Pierre Cappanera. 

Une victoire écrasante de la droite au Parlement

Alors que les électeurs étaient aussi appelés à renouveler la Chambre des députés et la moitié du Sénat, la défaite pour le bloc progressiste y est d’ores et déjà plus claire, dans un scrutin qui a vu les partis modérés de tendance social-démocrate (25 députés au total) être dépassées par leurs alliés de gauche plus radicaux (28 députés pour le Front large de Gabriel Boric et le PCCh).

À l’opposé, pour José Antonio Kast et son Parti républicain, on peut parler de triomphe : avec 42 députés (+15), son pacte « Changement pour le Chili » (avec les partisans de Johannes Kaiser et le Parti social-chrétien) devient le premier groupe à la Chambre basse. 

S’ajoutent à eux les 34 députés de la droite « traditionnelle » et les 14 députés du Parti des Gens de Franco Parisi, soit une écrasante majorité absolue pour toute l’aile droite avec un total de 90 députés (+16) sur 155. Au Sénat, Kast obtient sept sièges de sénateurs (+6). Avec 27 sénateurs au total sur 50, droite traditionnelle et extrême y disposeront également d’une majorité.  

Si, comme cela semble probable, José Antonio Kast remporte le second tour de l’élection présidentielle, l’ultraconservateur pourra compter sur un Parlement en sa faveur. De quoi détricoter les quelques conquêtes sociales obtenues par l’actuel gouvernement. 

José Antonio Kast, l’héritier du pinochétisme, à un pas du pouvoir

Pour José Antonio Kast, avocat de 59 ans rejetant aujourd’hui l’étiquette d’ultra-droite bien qu’il se classe lui-même dans la famille idéologique de Donald Trump ou Javier Milei, la troisième tentative de briguer la présidence pourrait enfin être la bonne. Admirateur de la dictature d’Augusto Pinochet (dont son frère Miguel Kast a été ministre et président de la Banque centrale), principal champion d’une extrême droite chilienne ultraconservatrice et antisociale des plus décomplexées, ce fils d’un immigré nazi ayant combattu au sein de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale promet un « gouvernement d’urgence ». Ses priorités : la sécurité, la croissance économique, l’affaiblissement de l’État et la lutte contre l’immigration clandestine, considérée comme une menace existentielle. 

Durant la campagne, Kast – qui a visité le Salvador de Nayib Bukele, l’Italie de Giorgia Meloni et la Hongrie de Viktor Orban – a notamment promis d’expulser les plus de 330 000 étrangers en situation irrégulière (en majorité des Vénézuéliens) ou encore de construire un mur frontalier, en s’appuyant sur un discours ultra-sécuritaire prônant répression et militarisation. Membre du mouvement religieux Schönstatt – un courant catholique conservateur d’origine allemande –, il est marié et père de neuf enfants et admet volontiers s’être inspiré du parti d’extrême droite espagnol Vox pour créer son parti, en 2019. 

S’il s’était incliné au second tour il y a quatre ans, les élections d’alors avaient en toile de fonds la grande révolte sociale de 2019, avec un débat public centré notamment sur les droits sociaux, les droits humains et l’urgence climatique. Des questions presque totalement éclipsées du débat public aujourd’hui, bien qu’elles constituent toujours des préoccupations pour la grande majorité de la population. De quoi assurer la victoire à Kast ? Le défi est immense pour la gauche chilienne. Face à une possible régression néolibérale brutale aux relents pinochétistes, c’est bien un choix entre deux voies diamétralement opposées que devront faire les Chiliens ce 14 décembre.

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   ALVARO HENRIQUEZ Y PETTINELLIS
Con un VOTE POR JARA y la presentación de Alvaro Hernirquez y PETTINELLI


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