[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
DES SUPPORTERS DU PRÉSIDENT DÉCHU EVO MORALES
ARBORENT LE WHIPALA, LE 15 OCTOBRE À SANTA CRUZ.
PHOTO / REUTERS / DAVID MERCADO
Ces jours-ci, dans les rues agitées des villes boliviennes, l’emblème multicolore des peuples indigènes est brandi à la fois pour protester et pour se protéger des violences, constate Página Siete, qui revient sur ce symbole de l’identité bolivienne.
LOGO
COURRIER INTERNATIONAL
« EN BOLIVIE, LE "WIPHALA", DRAPEAU DES INDIGÈNES
EST ATTAQUÉ APRÈS LE DÉPART D'EVO MORALES »
EST ATTAQUÉ APRÈS LE DÉPART D'EVO MORALES »
[ Cliquez sur la flèche pour voir la vidéo ]
LE WIPHALA DESSIN AMORIN |
Il y a ceux qui le brandissent ou s’en drapent en défilant dans la rue, et ce sont les partisans d’Evo Morales, qui réclament le retour de leur président, exilé depuis sa démission, le 10 novembre. Des cocaleros – cultivateurs de feuilles de coca – et des citoyens sympathisants du MAS, le parti d’Evo Morales.
Et il y a ceux qui ne veulent surtout pas être la cible d’agressions contre leur commerce, leur maison, leur voiture et arborent désormais le wiphala sur leur façade ou en couvrent leur véhicule.
“C’est pour qu’on sache que je ne suis pas contre eux, témoigne une commerçante d’un marché de La Paz. Je veux seulement travailler.”
Un symbole sacré
Le drapeau wiphala est devenu en l’espace de quelques jours un symbole honni par les adversaires d’Evo Morales les plus extrémistes, un étendard de protestation contre son départ, et une “amulette pour se protéger”, explique le journal.
Le 11 novembre dernier, après le départ du président Evo Morales, le wiphala a été retiré du siège du gouvernement et brûlé devant les caméras par des opposants échauffés, provoquant la colère de nombreux Boliviens, quelle que soit leur posture dans le conflit. Aussitôt, les réseaux sociaux se sont emplis de messages demandant de respecter le wiphala, alors que dans le même temps, d’autres images circulaient, montrant des policiers qui retiraient le ruban aux couleurs du wiphala de leur uniforme.
Depuis 2009 et la nouvelle Constitution bolivienne promulguée par Evo Morales, le wiphala est devenu l’emblème national aux sept couleurs des peuples indigènes. Du vert pour l’agriculture, du rouge pour la Terre mère, du jaune pour la force et l’énergie… Issu de mots aymaras, son nom signifie “le triomphe qui ondule sous le vent”. Et selon l’article 28 de la Constitution qui l’évoque, le wiphala est “un symbole sacré du système communautaire fondé sur l’équité, l’égalité, l’harmonie, la solidarité et la réciprocité”.
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
SUR LE MÊME SUJET :
- AMÉRIQUE LATINE. UNE CHAPE DE PLOMB S’ABAT SUR LA BOLIVIE
- MAURICE LEMOINE N’EST PAS SÛR QUE «LA DÉMISSION D’EVO MORALES ÉVITE UN BAIN DE SANG» EN BOLIVIE
- LA LONGUE CAMPAGNE DU «TOUT SAUF EVO»
- BOLIVIE. TRUMP ADOUBE JEANINE AÑEZ, LE COUP D’ÉTAT EST PARACHEVÉ
- CHAOS DANS LA CAPITALE BOLIVIENNE APRÈS LE «COUP D'ÉTAT» DÉNONCÉ PAR EVO MORALES
- BOLIVIE. COUP D'ÉTAT CONTRE EVO MORALES
- LE COUP D’ÉTAT EN COURS EN BOLIVIE EST DÉNONCÉ EN AMÉRIQUE LATINE
- MUTINERIE DANS LA POLICE BOLIVIENNE
- BOLIVIE: MORALES UNE VICTOIRE AU 1ER TOUR