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CHILI À L’HEURE LA PLUS DIFFICILE
PHOTO JUAN CARLOS CACERES
Trois semaines après son déclenchement le 18 octobre, le mouvement de colère sociale contre le président libéral Sebastian Piñera ne faiblit pas.
ILLUSTRATION CRISTIANO SIQUEIRA @CRISVECTOR |
Trois semaines après le début de la crise, la contestation demeure toujours très vive au Chili. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés lors d'une grande marche pacifique, vendredi 8 novembre, dans le centre de Santiago pour protester à nouveau contre la politique du gouvernement. Le siège d'une université de la capitale chilienne a été incendié lors d'incidents violents.
Le rectorat de l'université Pedro de Valdivia, un établissement privé, a pris feu en marge de ce rassemblement. Seize compagnies de pompiers ont été envoyées sur place. Le bâtiment a commencé à brûler alors que des manifestants encagoulés affrontaient des unités anti-émeutes et incendiaient des barricades dans les environs, ont déclaré des témoins à des médias locaux.
Aucune réponse du président aux revendications
Une marée de manifestants ont afflué à la tombée de la nuit sur l'avenue Alameda pour envahir pour le troisième vendredi consécutif la Plaza Italia, rebaptisée sur une immense toile "Plaza de la Dignidad" ("Place de la Dignité"). Les manifestants portaient des drapeaux chiliens et des pancartes sur lesquelles étaient écrits des slogans contre le gouvernement du président libéral Sebastian Pinera.
La marche de vendredi avait été convoquée sur les réseaux sociaux après le discours prononcé jeudi par Sebastian Piñera, qui avait annoncé de nouvelles mesures de sécurité, tentant de traiter la crise comme un problème d'ordre public. Le président n'a en revanche fait aucune annonce pour répondre aux revendications sur le montant des pensions de retraite, la santé ou l'éducation.
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