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️ / JARA PRESIDENTA \
/ #Vota2\
CHILI, le 1er octobre 2025 / « Il faut sortir de la zone de confort » / Jeannette Jara, la candidate communiste qui représente toute la gauche et le centre-gauche à l’élection présidentielle de novembre, continue sa course en tête dans les sondages. Pour le premier tour, elle recevrait d’après l’ensemble des sondages, autour de 33% des voix.
Avec notre correspondant à Santiago, Pierre Cappanera
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| Pierre Cappanera |
Mais le problème pour la gauche n’est plus le premier tour. Celui-ci est en quelque sorte gagné. Le bloc des électeurs traditionnels de la gauche va voter pour Jeannette Jara. Le problème de la gauche, c’est le deuxième tour. Là, Jeannette Jara est donnée perdante, comme étaient donnés perdants tous les autres candidats potentiels de la gauche.
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| «¡Es oficial! Somos el número 2 en la papeleta2️⃣✌️» FLYER JANNETTE JARA |
► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR
Les électeurs traditionnels sont les électeurs qui ne s’abstenaient jamais. Les nouveaux électeurs sont les électeurs qui d’habitude s’abstenaient mais qui sont obligés d’aller voter avec les nouvelles lois. Auparavant l’inscription était automatique sur les listes électorales mais le vote volontaire. Depuis 2022 il y a inscription automatique et vote obligatoire. Ça change la composition du corps électoral. L’abstention représentait peu ou prou 50% des inscrits. Autrement dit le nombre d’électeurs va doubler. Cette présidentielle est la première à se jouer avec ce nouveau corps électoral.
Quels ont été les résultats des élections avec ces nouveaux électeurs ? Contradictoires. Le premier projet de Constitution progressiste a été rejeté à 62% en septembre 2022. Inversement le second projet de Constitution, concocté par l’extrême-droite, a été rejeté par 56 % des électeurs en décembre 2023.
Un sondage a voulu étudier la différence de vote entre les électeurs traditionnels et les nouveaux électeurs. Le résultat est sans appel. Jeannette Jara l’emporterait au second tour si seulement les électeurs traditionnels votaient. Inversement elle perd de façon énorme chez les nouveaux électeurs, et ce sont eux qui font peser la balance au second tour du mauvais côté.
Le mot d’ordre à gauche aujourd’hui est de « sortir de la zone de confort ». Il ne reste que six semaines avant le 16 novembre pour aller rencontrer ces électeurs qui ne votaient pas, ne s’intéressaient pas à la politique, pour qui ce sont tous les mêmes... Il reste peu de temps pour les convaincre que ce ne sont pas tous les mêmes. Que, par exemple, la réforme des retraites, portée par Jeannette Jara quand elle était ministre du travail, va entrer en vigueur en janvier 2026. Les pensions les plus basses seront revalorisées immédiatement jusqu’à 33%. Il en est de même pour la loi sur les 40 heures qui a commencé à entrer progressivement en application. Kast, le principal candidat de la droite, prône clairement l’élimination de toutes ces réformes. La différence est là. Il faut en convaincre maintenant les nouveaux électeurs. Pas en janvier, ce sera trop tard.
Le second tour aura lieu le 14 décembre, ça donnera 4 semaines supplémentaires pour gagner au second tour des électeurs hésitants.
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