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L'« OPÉRATION COLOMBO » Le Parti communiste chilien exprime sa contestation de la décision de la huitième chambre de la cour d'appel de Santiago qui a révoqué et modifié la peine de première instance, ce qui signifie l'acquittement de 30 agents de la DINA [police politique de Pinochet], reconnus coupables comme complices et 31 autres condamnés comme auteurs de l'enlèvement et de disparition forcée de 16 personnes, par cet organe répressif entre 1974 et 1975.
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Nous trouvons regrettable cette décision qui accorde l'impunité aux criminels qui ont causé tant de souffrances au Chili, car avec cette révocation de la peine, les victimes, leurs familles et la société dans son ensemble sont à nouveau blessées.
Il est inconcevable que les 42 agents de la DINA condamnés en deuxième instance, bénéficient d'avantages tels que la probation ou la remise conditionnelle de la peine, alors que les familles des victimes du génocide de la dictature de Pinochet continuent de lutter pour la justice qui devient de plus en plus insaisissable.
En tant que Parti communiste, nous réitérons notre solidarité et notre engagement envers les organisations et associations qui poursuivent leur quête incessante de justice, même lorsqu'ils doivent être confrontés à ces décisions qui représentent une involution en matière de droits de l'homme.
Dans le même temps, nous prévenons que cette résolution grave pourrait compromettre la responsabilité internationale de l’État chilien.
Nous n'abandonnerons pas cet engagement, même face à ces décisions du pouvoir judiciaire qui nous font douter qu'elles donnent la même valeur à la vie de 16 compatriotes qui ont été enlevés et amenés à disparaître.
Nous n’oublions pas la brutalité de l’opération Colombo et nous réitérons notre rejet de ce grave signal de la magistrature. En tant que Parti, nous continuerons d'exiger la vérité, la justice et la réparation.
Santiago, le 2 décembre 2020