mercredi, avril 26, 2023

CHICO BUARQUE REÇOIT ENFIN LE PRIX CAMÕES POUR « LA BEAUTÉ DE SON ART »

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PHOTO PÚBLICO.PT

“Mon cher ami, pardonnez-moi ce retard…” C’est par ces mots que le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, lors d’un temps fort de l’actuelle visite officielle de son homologue brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, au Portugal, a remis hier le prestigieux prix Camões à Francisco Buarque de Holanda, plus connu sous le nom de Chico Buarque.

Courrier international

UNE DU JOURNAL « PÚBLICO »

Le chanteur et romancier brésilien, qui fait la une tout sourire ce mardi de Público, aura dû attendre quatre ans cette cérémonie, “finalement chargée de symbole”, souligne le quotidien.

Ce prix littéraire, le plus important du monde lusophone, créé par le Portugal et le Brésil en 1988 et remis depuis lors à 33 écrivains brésiliens, portugais, angolais, mozambicains et cap-verdiens, Chico Buarque aurait dû le recevoir en 2019, l’année où il lui fut décerné. Problème : le président brésilien Jair Bolsonaro, dont il était un farouche opposant, avait refusé durant son mandat de signer le certificat du prix. La cérémonie, de fait, n’avait pu avoir lieu.

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“Une extraordinaire poésie”

Merci, Chico Buarque, pour toute la beauté de votre art”, titre finalement ce mardi le journal Público, reprenant les mots du président du jury, l’universitaire Manuel Frias Martins, lors de la remise du prix hier sous les ors du palais national de Queluz, à Lisbonne. Et ce dernier d’ajouter :

“Les poèmes de ses chansons sont des étreintes qui unissent les continents où la langue portugaise se fait entendre dans toute sa richesse et sa variété.”

Au-delà des chansons de Chico Buarque, qui appartenaient déjà au patrimoine lusophone (à l’image de Construção, voir la vidéo ci-dessous), le prix (doté de 100 000 euros) récompense aussi et surtout ses travaux littéraires, depuis sa première nouvelle, publiée en 1974, jusqu’à son dernier roman Essa Gente (Ces gens-là, traduit en février 2023 par Gallimard), en passant par ses pièces de théâtre. Une œuvre dans laquelle il “a transformé la vie quotidienne [brésilienne] en une extraordinaire poésie”, a souligné hier Lula.

Lors de son discours, Chico Buarque, 78 ans, marqué à gauche et connu pour s’être opposé à la dictature militaire au Brésil (1964-1985) au point d’être emprisonné, a eu cette phrase à l’endroit de Bolsonaro, son ancien adversaire d’extrême droite et nostalgique de cette période :

En cet après-midi de fête, je me console en me rappelant qu’il a eu la rare finesse de ne pas salir le certificat de mon prix Camões, en laissant son espace vide pour la signature de notre président Lula.

Tout un symbole, ce prix lui a été remis la veille du 25 avril, jour commémoratif de la “révolution des œillets” et de la fin de la dictature au Portugal.


JUAN CARLOS ARMÉ D’UN FUSIL : CETTE STATUE AU CENTRE DE MADRID QUI FAIT POLÉMIQUE

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SCULPTURE DU ROI JUAN CARLOS EN CHASSEUR POINTANT
SON FUSIL SUR L'OURS ET L'ARBOUSIER À LA PUERTA DEL SOL
PHOTO EP / ABC

Même exilé, Juan Carlos continue de faire parler de lui. L'ancien roi espagnol est aujourd'hui au cœur d'une nouvelle polémique, alors qu'une statue de lui tenant un fusil a été dévoilée à la Puerta del Sol, au centre de Madrid, ce mardi 25 avril.

par Clara Gaillot

NICOLÁS MIRANDA, L'ARTISTE QUI A
SCULPTÉ UN BUSTE DE JUAN CARLOS 1er
PHOTO JOSE CARMONA

L'amour de Juan Carlos pour la chasse n'est plus un mystère depuis bien longtemps. Et cette passion continue de lui attirer des ennuis, même exilé à Abu Dhabi. Ce mardi 25 avril, la presse espagnole a rapporté qu'une statue de l'ex-monarque tenant un fusil, lui-même pointé sur la statue de l'Ours et de l'Arbousier, symbole de Madrid, avait été dévoilée dans le centre de la capitale. Controversée, cette œuvre signée Nicolás Miranda, un artiste chilien, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et n'est restée en place que dix minutes, rapportent nos confrères de Vanitatis. À partir du 4 mai prochain, elle sera exposée au Centre culturel La Parcería de la ville.

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CHILE / PROPAGANDA ELECTORAL 
CANDIDATOS COMUNISTAS A 
CONSEJEROS CONSTITUCIONALES 2023
FLYER PCCH
El domingo 7 de mayo de 2023 se realizará la elección de 50 ciudadanas
y ciudadanos que discutirán y aprobarán una propuesta de texto de Nueva Constitución
CHASSEUR POINTANT SON FUSIL SUR
L'OURS ET L'ARBOUSIER
À LA PUERTA DEL SOL

PHOTO EP / ABC

Mais contrairement à ce que pourrait laisser penser cette sculpture intitulée Stratégies parasitaires de survie dans un monde cruel, elle n'a en aucun cas été conçue en hommage à Juan Carlos. Mais plutôt pour le ridiculiser. L'idée de Nicolás Miranda est en effet de rappeler l'un des épisodes les plus controversés des dernières années du souverain à la tête de la monarchie espagnole. Il s'agit de la mort d'un ours en Russie, lors d'une partie de chasse menée par le mari de la reine Sofia en 2006. À l'époque, le quotidien russe Kommersant avait dévoilé le témoignage d'un responsable régional affirmant que le roi d'Espagne avait tué un “ours apprivoisé et saoulé à la vodka”.

► À lire aussi :      HARRY BELAFONTE, CHANTEUR, ACTEUR ET ACTIVISTE CONTRE LA SÉGRÉGATION AUX ÉTATS-UNIS, EST MORT


SCULPTURE DU ROI JUAN CARLOS EN CHASSEUR POINTANT
SON FUSIL SUR L'OURS ET L'ARBOUSIER À LA PUERTA DEL SOL
PHOTO EP / ABC

La chasse, le dramatique péché mignon de Juan Carlos

DESSIN PANCHO CAJAS

En 2012, la passion de Juan Carlos pour la chasse avait aussi créé la polémique. Un jour d'avril, le monarque alors âgé de 74 ans avait dû être opéré en urgence à Madrid après s'être fracturé la hanche au cours d'un voyage privé au Botswana, pour chasser l'éléphant. L'histoire avait fait le tour du monde et particulièrement irrité particulièrement les Espagnols, car le souverain qui disait ne pas dormir à cause du taux de chômage chez les jeunes, avait jugé bon de s'offrir un luxueux safari, dont le coût avoisinait les 37 000 euros.

Dans le documentaire Espagne : une monarchie au bord du précipice, diffusé fin décembre 2022 sur W9, l'historien Benoît Pellistrandi avait évoqué cet événement comme un tournant dans le règne de Juan Carlos. Car en plus de s'être autorisé un loisir au coût indécent, le roi se trouvait avec sa jeune maîtresse, Corinna Larsen. Face aux scandales à répétition provoqués par son père, Felipe VI n'a eu d'autre choix que de l'écarter de la Couronne en le forçant à abdiquer, en 2014.


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Chili / Le dimanche 7 mai 2023 aura lieu l'élection de 50 citoyens qui discuteront 
et approuveront un projet de texte de la Nouvelle Constitution.


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mardi, avril 25, 2023

HARRY BELAFONTE, CHANTEUR, ACTEUR ET ACTIVISTE CONTRE LA SÉGRÉGATION AUX ÉTATS-UNIS, EST MORT

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BELAFONTE, MUSICIEN, ACTEUR ET ACTIVISTE, EST DÉCÉDÉ
MARDI DE UNE INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE 
À SON DOMICILE DE NEW YORK. IL AVAIT 96 ANS.
AP PHOTO/VICTORIA WILL

Le charismatique chanteur et comédien, soutien de Martin Luther King dans la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, est mort mardi 25 avril à 96 ans.

Par Eric Delhaye

HARRY BELAFONTE

Alors que sa mère venait de rentrer avec un air plus mélancolique que les soirs précédents, le garçon lui demanda ce qui n’allait pas. « Jamais, dans ta vie, ne vas te coucher alors que tu aurais pu faire quelque chose pour combattre l’injustice, et que tu ne l’as pas fait », lui rétorqua la jeune femme. Harry Belafonte, qui n’avait que 7 ans, ne comprit pas bien de quelle injustice elle voulait parler. Mais, au fond de lui, il se sentit investi d’une mission.

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C’est cette mission que Harry Belafonte, mort à 96 ans mardi 25 avril, poursuivra, trente ans plus tard, à la télévision américaine. Devenu une vedette de la musique et du cinéma, il partage une table ronde avec Marlon Brando, Charlton Heston, Sidney Poitier, l’écrivain James Baldwin et le réalisateur Joseph L. Mankiewicz. Ce 28 août 1963, tous ont participé à la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté, au cours de laquelle Martin Luther King a prononcé son célèbre « I have a dream », devant 250 000 manifestants réunis à l’appel du Mouvement des droits civiques. Quand vient son tour, Harry Belafonte captive soudain l’auditoire avec la solennité qui sied aux journées historiques : « Si je lutte pour les droits civiques, c’est parce que j’ai hérité cette volonté de ma mère et de mon père, qui eux-mêmes l’ont héritée de leurs parents. Me retrouver à Washington, aujourd’hui, est le résultat de plusieurs générations d’Afro-Américains qui ont tenté de réveiller les consciences face aux suprémacistes blancs et aux forces supérieures ayant privé les Noirs de leurs droits depuis si longtemps. Être à Washington, aujourd’hui, est le climax de plusieurs générations d’espoirs. » Le chanteur et comédien vient de disparaître. On retiendra surtout qu’il fut un leader charismatique dont le discours engagé n’a pas dévié au fil des années.

De l’armée au troubadour

Harold George Bellanfanti Jr est né en 1927 dans un modeste foyer new-yorkais, d’un père [est d'origine jamaïcaine et néerlandaise * et d’une mère jamaïcaine, chacun métis de sangs africain et européen. Après avoir vécu sept ans chez sa grand-mère en Jamaïque, il s’engage dans la Navy alors qu’il n’est pas encore majeur, pour participer à la Seconde Guerre mondiale. Mais le retour au pays, trois ans plus tard, est amer : même quand il s’agit de célébrer la victoire, les Noirs sont traités comme des soldats de seconde classe. Déboussolé et ne sachant que faire de sa vie, le jeune homme trouve sa voie dans un sous-sol de Harlem où loge l’American Negro Theater, une troupe communautaire qui comprend Sidney Poitier dans ses rangs. Harry Belafonte y est engagé pour nettoyer la salle, bien avant de monter sur scène. Jusqu’au jour où le théâtre reçoit la visite de Paul Robeson, un célèbre acteur et chanteur qui milite contre la ségrégation et ne cache pas ses sympathies communistes, au point de devenir une bête noire de l’administration américaine. « Les artistes sont les gardiens de la vérité », déclare-t-il à l’apprenti comédien. Ce jour-là, Paul Robeson se transforme en mentor pour Harry Belafonte qui est de trente ans son cadet.

Harry Belafonte manifeste contre la ségrégation en 1960.

 HOMMAGE À PAUL ROBESON 
BELAFONTE - DONT LES CONVICTIONS
 POLITIQUES ONT ÉTÉ GRANDEMENT
INSPIRÉES PAR SON AMI
ET MENTOR, PAUL ROBESON

À l’American Negro Theater, Harry Belafonte finit par décrocher le rôle d’un troubadour qui chante le répertoire folk de Woody Guthrie et Leadbelly. Après les représentations, le comédien prolonge souvent la nuit au Royal Roost, un club de Broadway où il écoute Miles Davis et Charlie Parker, en compagnie de son ami Marlon Brando, qui suit le même cours de comédie. Il y fait la connaissance du saxophoniste Lester Young qui, après l’avoir entendu dans son rôle de troubadour, le pousse vers la carrière de chanteur dont il ne veut pas entendre parler. Mais il a besoin d’argent, et le directeur du Royal Roost lui donne sa chance. Pour sa première, avec un groupe qui compte Miles, Parker et Max Roach, Harry Belafonte est chaleureusement applaudi. Mais il doute encore de ses capacités. Alors qu’il quitte le club et marche vers downtown, il passe devant un club de Greenwich Village où Woody Guthrie et Leadbelly se produisent. En les découvrant sur scène, Harry Belafonte comprend qu’ils ne sont pas des grands chanteurs, mais que leur charisme emporte le public. Convaincu qu’il peut en faire autant, il se jette alors dans le folk avec la conviction qu’il pourra ainsi toucher le plus grand nombre, et faire en sorte que son expression artistique devienne un mécanisme social comme chez ses modèles Brecht, Steinbeck et Neruda.

« Je suis l’un des plus grands acteurs au monde. La preuve ? Je fais croire à tout le monde que je suis chanteur ! »

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« Banana Boat Song Day O » Harry Belafonte 
 

Quelques années plus tard, quand Marlon Brando lui demande de se définir comme artiste, Harry Belafonte répond : « Je suis l’un des plus grands acteurs au monde. La preuve ? Je fais croire à tout le monde que je suis chanteur ! » Entertainer dans la grande tradition américaine, il est inclassable. Tête d’affiche au cinéma dans Carmen Jones (1954), d’Otto Preminger, il rencontre aussi le succès avec son troisième disque, Calypso (1956), un recueil de chansons trinidadiennes et jamaïcaines où figure le tube Day O (Banana Boat Song), premier album de l’histoire vendu à plus d’un million d’exemplaires. Le public américain découvre alors le calypso, auquel Harry Belafonte sera loin de se cantonner puisqu’il interprétera tout le Great American Songbook et présentera au public des artistes étrangers comme Miriam Makeba et Nana Mouskouri. Il chanta même le gospel alors qu’il trouvait ses références chez les philosophes. « Docteur King était plus socialiste que je n’étais religieux », disait-il au sujet de son ami Martin Luther King, dont il a soutenu le combat, financièrement notamment, dès les années 1950. Alors que Charlton Heston est devenu, avec le temps, un militant anti-avortement et pro-armes, Harry Belafonte a obstinément engagé sa notoriété au profit des mêmes combats : pour les droits civiques, contre l’apartheid en Afrique du Sud, pour John F. Kennedy, contre l’embargo à Cuba, contre George W. Bush, pour Bernie Sanders. On se souviendra aussi qu’il fut à l’initiative du supergroupe à vocation humanitaire USA for Africa, dont la chanson We Are the World, écrite par Michael Jackson et Lionel Richie en 1985, s’est vendue à plus de 20 millions d’exemplaires.

Depuis quelques années, Harry Belafonte se déplaçait avec une canne qui était un accessoire supplémentaire de son élégance. Sa beauté ne l’aura jamais abandonné, pas plus que son esprit acéré. Alors qu’il fut un poison constant pour l’administration de son pays, il exprimait la volonté que son épitaphe soit ainsi rédigée : « Harry Belafonte, patriote. »

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dimanche, avril 23, 2023

CHILI: LE «GRAN ABUELO», LE PLUS VIEIL ARBRE DU MONDE AUX 5000 ANS D'HISTOIRE

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LE « GRAND ABUELO », « L’ARRIÈRE-GRAND-PÈRE », MESURE 28 MÈTRES
DE HAUT ET SON TRONC FAIT QUATRE MÈTRES DE DIAMÈTRE.
PHOTO  MARTIN BERNETTI / AFP

Ce cyprès de Patagonie a détrôné en mai 2022 un pin de Californie. Témoin des siècles derniers, il fournit aux chercheurs de précieuses informations sur le passé. [
 Le secret d'un arbre millénaire]

par Lola Dhers

Les habitants de sa région au Chili l'appellent le "Gran Abuelo", l'arrière-grand-père en espagnol. La raison est simple: cet arbre, un cyprès de Patagonie, pousse dans une forêt depuis plus de 5000 ans.

Avec ses 60 mètres de haut et 4 mètres de diamètre, le "Gran Abuelo" est le plus vieil arbre du monde depuis un an. Il a détrôné en mai 2022 un pin de Californie.

► À lire aussi :    LE PLUS VIEIL ARBRE DU MONDE SE TROUVERAIT AU CHILI

"Cet arbre qui pousse ici depuis tellement longtemps est un survivant, explique Antonio Lara, chercheur au Centre des sciences du Climat et de la Résilience. Nous sommes dans un endroit très spécial: une tranchée étroite et humide. Ce n'est pas idéal pour se développer et en plus, il a survécu à la déforestation".

Comme "un livre à ciel ouvert"

Témoin des 5000 dernières années, ce cyprès est également considéré comme une "capsule temporelle" qui stocke de précieuses informations sur le passé et sur la manière dont ces arbres réussissent à s'adapter au changement climatique et à leur environnement.

"S'il disparaît, c'est un bout d'histoire qui part avec lui, souligne Carmen Rodriguez, chercheuse au Laboratoire de dendrochronologie de l'Université chilienne d'Austral."

"Cet arbre nous aide et nous fournit tellement d'informations... Il nous permet d'étudier le passé et de le comprendre. C'est comme un livre à ciel ouvert", ajoute-t-elle.

Depuis des millénaires, le "Gran Abuelo" cohabite avec les oiseaux, les grenouilles et les lézards. Mais avec son nouveau statut de plus vieil arbre du monde, il attire désormais les touristes.

par Lola Dhers

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samedi, avril 22, 2023

ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE LENINE

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LA C'EST LA SEULE PHOTO DE LA FAMILLE ULIANOV DANS LAQUELLE ILS SONT TOUS ENSEMBLE ... AU CENTRE, NOUS VOYONS LE PÈRE, ILIA NIKOLAEVITCH, ET LA MÈRE, MARIA ALEKSANDROVNA. SUR LES GENOUX DE LA MÈRE SE TROUVE LA PLUS JEUNE FILLE, NOMMÉE MARIA; APPUYÉE SUR L'ÉPAULE DE SA MÈRE, OLGA. A DROITE ET À GAUCHE DU PÈRE SE TROUVENT LES AÎNÉS - ANNA ET ALEKSANDRE -, À SES PIEDS S' DISPOSE DMITRI; À DROITE, VLADIMIR
/ FAMILLE ULIANOV

 1870  - 22 avril - 2023


Le 22 avril 1870 naissait le révolutionnaire le plus célèbre du monde - Vladimir Ilitch Oulianov, plus connu sous son pseudonyme, Vladimir Lénine.  
LÉNINE À ANS AVEC
SOEUR  OLGA. SIMBIRSK,
 1874

Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, fut un révolutionnaire communiste, théoricien politique et homme d'État russe, né le 10 avril 1870 (22 avril 1870 dans le calendrier grégorien) à Simbirsk (aujourd'hui Oulianovsk) et mort le 21 janvier 1924 à Vichnie Gorki (aujourd'hui Gorki Leninskie).

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FLYER PCCh

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vendredi, avril 21, 2023

LE CHILI VA VERSER UNE PENSION AUX ENFANTS APRÈS UN FÉMINICIDE

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MANIFESTATION FÉMINISTE À SANTIAGO-DU-CHILI, EN NOVEMBRE.
PHOTO SOFIA YANJARI /  REUTERS

Monde / Chili / Le Chili va verser une pension aux enfants après un féminicide / Un dispositif inédit a été voté au Chili pour permettre aux enfants qui ont perdu leur mère, assassinée par un homme, de percevoir une indemnisation mensuelle.

par Inés ALMA - Ouest-France

Le Chili reste à l’avant-garde de la lutte contre les violences faites aux femmes. L’État va désormais verser une pension aux enfants de femmes assassinées. Jusqu’à leurs 18 ans, ils pourront percevoir 160 000 pesos chiliens par mois, soit 180 €, environ un tiers du salaire moyen. 

► À lire aussi :    COLÈRE ET INDIGNATION AU CHILI APRÈS L’ANNULATION DE LA PEINE DE PRISON D’UN VIOLEUR

Le féminicide criminalisé en 2010

Le pays est pionnier en la matière. Dès 2010, le féminicide y a été criminalisé. Une nouvelle législation a élargi, en 2020, sa définition à tout meurtre de femme perpétré par un homme et motivé par la haine, la misogynie ou le mépris. Le Chili déplore encore chaque année une quarantaine de féminicides, pour une population de 20 millions d’habitants, selon le ministère de la Femme et de l’Égalité de genre. Depuis le début de l’année, il compte déjà dix féminicides et soixante-cinq tentatives.

► À lire aussi :     CHILI. LA CRIMINALISATION DE L’IVG, UN LEGS DE LA DICTATURE

Le texte a été définitivement adopté, mercredi 19 avril, à une large majorité par la chambre basse du Congrès (109 voix pour, treize abstentions sur 155 députés). Cette loi permet également de retirer l’autorité parentale aux auteurs du crime.

«UN VIOLEUR SUR TON CHEMIN» 

Quinze femmes au gouvernement

Malgré ces avancées, les progrès à effectuer restent nombreux dans ce pays catholique encore très conservateur. Le Chili a connu la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), dont la Constitution de 1980 et de nombreuses lois sont toujours en vigueur. C’est le cas pour l’avortement, qui n’est autorisé qu’en cas de viol, de danger pour la mère ou de malformations du fœtus.

Mais le pays est en pleine mutation : une Assemblée constituante travaille depuis 2021 sur une nouvelle Constitution, portée par le président de gauche, Gabriel Boric, élu il y a deux ans. Il se dit  féministe  et l’a démontré en formant un gouvernement de quinze femmes et neuf hommes.

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jeudi, avril 20, 2023

À CUBA, APRÈS L’«INCOMMENSURABLE» CASTRO, L’INCONNU MIGUEL DÍAZ-CANEL, PAR MARK GREENE

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MIGUEL DIAZ-CANEL À LA TÉLÉVISION APRÈS SA RÉÉLECTION.
PHOTO ALEXANDRE MENEGHINI / REUTERS 
À l’occasion du Festival du livre de Paris, les journalistes de Libération cèdent la place à des auteurs et autrices pour écrire sur l’actualité. Pour cette 16ème édition du Libé des écrivains depuis 1987, ils sont 50, avec Giuliano da Empoli, auteur du Mage du Kremlin (Gallimard), en tant que rédacteur en chef. Retrouvez tous les articles de cette édition dans notre dossier spécialÀ Cuba, après l’«incommensurable» Castro, l’inconnu Miguel Díaz-Canel, par Mark Greene / Petit élan de nostalgie de Mark Green, après la réélection, mercredi, de l’ingénieur électronicien à la tête de la république cubaine.
Miguel Díaz-Canel, vous connaissez ? Interrogez vos amis, demandez autour de vous, je vous souhaite bonne chance. Il vient pourtant d’être réélu, mercredi (par une majorité de 459 députés sur 470 ), à la tête de la république cubaine. Oui, je vous parle de Cuba. Le pays qui a inventé le charisme, ou presque. Fidel Castro, Che Guevara : le couple politique le plus célèbre du monde, sur le devant de la scène pendant cinquante ans. Pôle magnétique ou repoussoir, Cuba n’a jamais laissé personne indifférent. Ah, les fameux voyages de Sartre, Beauvoir, Montand, Signoret, Ferrat, cheveux au vent et stylo en poche, entre pèlerinage et défi... Pas mal, pour un petit pays agricole ! Castro le Líder máximo, l’Hénaurme, l’Incommensurable, l’homme aux discours fleuves (record mondial : sept heures quinze), le monument vivant, à la fois exubérant et opaque, littéraire et tonitruant, affichant une santé de fer et une assurance sans failles... Quant au Che, inutile d’en parler. Si, tout de même, parlons-en... Difficile de résister au Charmeur. Au héros romantique, christique, ténébreux (la célèbre photo de 1960, réalisée par Alberto Korda, est très certainement le portrait le plus reproduit de la deuxième moitié du XXème siècle). Martyr au destin accompli, parfait, presque intact. Et tout cela s’achève par... Miguel Díaz-Canel. 62 ans, ingénieur électronicien, ayant gravi pas à pas tous les étages du système étatique. La grisaille en marche. Désormais Premier secrétaire du Parti communiste et président de la République, solidement campé sur les deux jambes du pouvoir. Bien sûr, l’ombre des Castro est toujours là. Canel est le protégé de Raúl, 92 ans, dernier représentant de l’époque glorieuse, quand Cuba se prenait pour David terrassant Goliath (la fronde lui était fournie par Khrouchtchev).


Une petite nostalgie m’étreint. Je ne suis pas un thuriféraire du Che et de Castro mais... quelle époque! Tôt ou tard les légendes s’éteignent, les monstres s’effacent, les grands hommes en enfantent de plus petits, de moins effrayants. On a raison, sans doute, de s’en réjouir, on a moins peur mais il y a aussi moins de souffle, moins d’Histoire. Peut-être moins d’histoires, aussi, à raconter.


Les temps changent, à La Havane : le titre de «première dame», jugé atrocement bourgeois, avait été supprimé par Castro. Díaz-Canel l’a repris. Sa deuxième femme, Lis Cuesta, est désormais la primera dama de Cuba...



mercredi, avril 19, 2023

MOROZOV: “LE GARANT SUR CHATGPT A BIEN FAIT. L’IA DE LA SILICON VALLEY DOIT ÊTRE COMBATTUE SUR LE PLAN POLITIQUE ET PHILOSOPHIQUE

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PHOTO MARCO BERTORELLO / AFP

Evgeny Morozov est considéré comme l’un des principaux experts de l’Internet et du numérique. Né en 1984, biélorusse, sociologue, ses propos sont hébergés dans le Guardian, l’Economist, le New York Times. Morozov a théorisé il y a dix ans ce qu’il appelait le solutionnisme technologique. Décrit et critiqué comme un trait caractéristique de notre époque, il consiste en une foi de fer dans le pouvoir salvateur de la technologie, capable avec ses innovations de résoudre par elle-même les problèmes sociaux et politiques. Thèse qui l’oppose idéalement à la Silicon Valley et à la culture d’entreprise, d’État et de société qu’elle propose. Morozov a consacré certaines de ses dernières réflexions au sujet de l’Intelligence Artificielle. Un concept issu de la « guerre froide », qui fera donc plus de bien aux entreprises de la Bay Area qu’à la société. Et pas pour les emplois menacés. Morozov propose une critique plus approfondie de l’intelligence artificielle. “Il faudrait s’y opposer davantage pour ses aspects politiques et philosophiques”. Et la politique, les médias, ont un rôle fondamental dans ce processus. [
«Le problème avec l'intelligence artificielle ? Ce n'est ni artificiel ni intelligent»]

par Evgeny Morozov

La semaine dernière, le garant italien de la confidentialité a forcé OpenAi à cesser de collecter les données personnelles des utilisateurs italiens. Qu’avez-vous pensé de cette décision ?

Evgeny Morozov

C’est leur travail de faire respecter les règles. OpenAI, comme la plupart des startups technologiques, contourne les règles pour mettre rapidement leur produit sur le marché, pour économiser les frais juridiques, et fait valoir que leurs pratiques se heurtent à des normes sociales obsolètes qui doivent être modifiées. ainsi pendant des décennies.

ChatGpt est-il une menace pour la vie privée ?

A en juger par les derniers mois, lorsque l’utilisation par OpenAI d’une bibliothèque de logiciels open source a conduit à l’exposition en ligne de certaines données d’utilisateurs, je pense que la réponse est évidente. On se demande : combien d’autres. Quels raccourcis doivent-ils prendre pour lancer leur Je pense qu’il existe un moyen de tout faire plus lentement. Avec plus de tests. Sans avoir à compter sur des bibliothèques open source bon marché.

Dans un éditorial du Guardian, il a critiqué le concept même d’intelligence artificielle. Selon elle, ce n’est ni intelligent ni artificiel. Que veut-il dire exactement ?

PHOTO PIXSELL / ALAMY

“Je soulignais que l’idée même d'”intelligence artificielle” a un biais de guerre froide. Elle est apparue dans les années 1950, au plus fort de la guerre froide. Ses premières utilisations étaient dans l’armée et une grande partie de son travail est ” Il a été financé par l’armée. L’argument que j’ai avancé est que, en tant que concept, il appartient au musée. Comme d’autres termes de la guerre froide, comme “moment Spoutnik” ou “théorie des dominos” 

Et quel rapport cela a-t-il avec le présent ?

Il y a eu une tentative erronée de construire quelque chose appelé” intelligence artificielle “dans les années 1950 – et c’est toujours une tentative erronée de construire quelque chose appelé” intelligence générale artificielle “en 2023. Au mieux, nous parlons d’outils qui pourront répliquer – ne correspondent pas ou ne remplacent pas – certaines des fonctions exécutées par les êtres humains. Et c’est une bonne chose. Il était une fois des “ordinateurs” qui étaient de vraies personnes et au fil du temps, nous avons fini par appeler les machines des “ordinateurs”. va pour “calculatrices”. Les techniques que nous appelons actuellement “IA” appartiennent à cette veine : elles font bien certaines choses limitées. Nous devrions leur faire faire mieux, et d’une meilleure manière. supervisées et étroitement réglementées. Dans la Silicon Valley, ils soutiennent qu’il nous faut ce couteau suisse (l’intelligence artificielle) capable de tout faire, même si la plupart des choses lui feront du mal”.

A qui profitera tout cela ?

« Je sais que c’est bon pour les modèles commerciaux de la Silicon Valley. Je ne sais pas pourquoi cela devrait être bon pour le monde ; Je préfère continuer à placer ma foi et ma confiance dans des institutions spécifiques (et des technologies limitées plutôt que génériques) qui font quelques choses mais les font bien.

Quel rôle jouent les médias dans ce débat ?

«Je pourrais continuer encore et encore sur ce que les médias pourraient faire. Les médias – et plus généralement ce qu’on appelle la « sphère publique » – doivent nous aider dans ce qu’Emmanuel Kant a appelé « l’usage public de la raison ». Ils nous aident à comprendre pourquoi et comment fonctionnent certaines lois et institutions. Toute la poussée vers AGI nous dit que ces problèmes n’ont pas d’importance. Que nous devrions nous concentrer uniquement sur la réalisation des choses et l’efficacité, en célébrant les « boîtes noires » au lieu de «l’utilisation publique de la raison ». Je crois que c’est un geste suicidaire pour la société dans son ensemble ; une attention excessive à l’efficacité – sans enquêter sur les coûts pour la générer – peut produire d’énormes problèmes – dont le changement climatique est l’une des manifestations les plus récentes ».

Doit-on lutter contre l’AGI ?

« Il faut s’opposer à l’AGI non seulement pour des questions de vie privée, mais aussi pour des raisons plus politiques et philosophiques : l’augmentation de l’épistémologie de la boîte noire, qui la sous-tend, éloignera de plus en plus la société de comprendre comment le pouvoir, la justice sociale, qui sont les gentils et les méchants. AGI se concentre uniquement sur la performance et la réalisation des objectifs grâce à des corrélations statistiques. Il n’a pas besoin de théories sur le monde. Mais sans théories, il n’y a pas de politique »

Ceci est lié au thème du travail. Pensez-vous que l’intelligence artificielle est une menace ?

« L’impact sur le travail m’inquiète moins que d’autres problèmes. Si des critiques comme David Graeber avaient raison, et si la plupart du travail effectué aujourd’hui consistait en “travail bon marché”, la prise en charge de l’IA ne serait pas une si mauvaise chose. Mais l’argument de Graeber (et, d’une manière différente, celui de Marx) est que ces emplois dépourvus de sens sont structurellement nécessaires au maintien du système économique et politique actuel. Donc je ne pense pas qu’ils vont disparaître de si tôt.

Qu’est-ce qui t’inquiète le plus alors ?

«Je suis beaucoup plus préoccupé par la volonté de construire AGI, même si je pense qu’ils ne seront pas en mesure de le construire. C’est comment il y arrive qui m’inquiète; l’idéologie solutionniste que je dénonce depuis une décennie va encore s’enraciner. Pourquoi devrions-nous faire confiance à la Silicon Valley pour résoudre les problèmes politiques et sociaux, même si elle peut construire une intelligence artificielle ? Est-ce une décision consciente que nous avons prise en tant que société ? Je n’y crois pas.

Voyez-vous des opportunités ?

Poser cette question sur l’IA, c’est comme la poser sur la calculatrice. Bien sûr, c’est génial si vous avez des tâches très spécifiques à votre disposition. Mais je n’utiliserais pas la calculatrice pour composer une symphonie. De même, avec le LLM (Large Language Model, ou grands modèles linguistiques, ndlr), vous pouvez améliorer considérablement le style des phrases que vous écrivez.

Il semble que bientôt il sera capable de produire des textes, des scripts, très similaires à ceux réalisés par des professionnels.

J’en doute fortement. Cela produira beaucoup de déchets prévisibles, qui ne feront que répéter ce qui a été fait auparavant, mais avec une nouvelle tournure. Hollywood est déjà très bon pour le produire même sans LLM. Mais certains romanciers et scénaristes talentueux le feront. utiliser LLM pour créer des phrases plus belles et engageantes ? Je n’en doute pas. Mais ils seront stupides de les utiliser pour générer des intrigues – le cœur de la fiction créative.

Cette révolution est actuellement menée par des entreprises privées, les institutions tentant parfois d’y mettre un terme. Est-ce un danger ?

« Oui, et ma préoccupation concerne davantage la privatisation de la politique que la privatisation de l’État-providence ou de l’administration publique. Je pense que les démocraties robustes ont besoin d’une sphère publique forte dans laquelle différentes conceptions du bien commun et du bien-vivre peuvent être articulées et remises en question. Nous avons également besoin d’avoir plusieurs rapports expliquant pourquoi certains problèmes. Prenons un problème comme la pauvreté. Existe-t-il parce que les pauvres sont financièrement irresponsables et ont besoin d’une application pour les éduquer ? Ou existe-t-il parce que les milliardaires exploitent les failles de la législation fiscale ? Avec Silicon Valley AGI, notre impulsion naturelle est d’assumer la première, car c’est un problème plus facilement résolu avec la technologie. Il n’y a donc même pas de débat; nous nous limitons à cueillir les fruits les plus bas. Cependant, la plupart de nos problèmes sont de ce dernier type : ils sont structurels et ont des forces puissantes derrière eux, et nous avons besoin d’une explication causale de leur existence. Mais les géants de la Silicon Valley ne sont pas intéressés par de telles explications ; ils veulent commercialiser leurs solutions et s’enrichir au passage. Ce qui est appauvri dans ce processus, c’est notre démocratie ».

Alors, quel rôle les institutions devraient-elles avoir? Comment doivent-ils relever ces défis ?

« Premièrement, ils doivent limiter l’empiètement des géants de la technologie sur notre vie publique. Lorsque cela est inévitable, ils doivent les soumettre à une réglementation et à des contrôles stricts, tant en termes d’entrées (données et modèles) que de sorties (prévisions). J’aimerais qu’ils commencent également à créer leurs propres LLM ou au moins à investir dans la conservation d’ensembles de données de haute qualité pouvant être intégrés à des modèles construits par d’autres ; ces ensembles de données sont évidemment des biens publics qui doivent être produits dans la façon dont nous construisons les collections des bibliothèques. Sinon, nous nous retrouvons avec des données de mauvaise qualité rejetées par des sources en ligne comme Reddit. Mais les gouvernements doivent aussi renforcer la sphère publique, élément vital de notre démocratie. Cela signifie financer et accorder l’autonomie et l’indépendance aux médias publics. S’ils ne le font pas, nous finirons par glisser davantage dans le bourbier du solutionnisme, où nous acceptons la solution la plus simple simplement parce qu’elle est propre et inefficace – même si pour la plupart des gens, cela semblerait injuste.»


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