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MISE À JOUR LE 29 09 2020 |
La quasi-totalité des 7 millions d'habitants de Santiago ont retrouvé lundi leur liberté de circulation après des mois de confinement et à un mois d'un référendum constitutionnel destiné à apaiser la crise sociale. La capitale chilienne et son agglomération avaient entamé un lent processus de déconfinement le 12 août, qui s'est quasiment achevé lundi avec la levée des restrictions dans huit nouvelles communes sur 36. Seules deux communes sont encore sous restrictions.
Au total, 97% des habitants peuvent désormais circuler librement. Le Chili a prolongé jusqu'au 15 décembre l'état d'urgence qui impose un couvre-feu la nuit, mais les déplacements entre les 16 régions du pays sont désormais permis pour les voyageurs munis d'une autorisation. Les frontières extérieures restent cependant fermées au tourisme et le commerce fonctionne au ralenti. La majorité des entreprises pratiquent le télétravail, les écoles et les universités assurent les cours à distance.
Dans la capitale, qui concentre la grande majorité des cas de Covid-19, la levée quasi totale des restrictions, avec la réouverture des terrasses, est néanmoins considérée avec précaution. La crainte d'un rebond des contagions persiste : Santiago a enregistré 1.800 nouveaux cas quotidiens depuis deux mois, un «long plateau» estiment les experts. «C'est comme si j'étais d'accord et qu'en même temps je ne l'étais pas», hésite Gabriela Flores, une étudiante de 21 ans, qui sort de 172 jours de confinement. Johanna Medina, une femme au foyer de 38 ans, pense qu'«il aurait fallu prolonger» la mesure, tandis que d'autres sont reconnaissants d'avoir retrouvé une certaine liberté.
«C'est bien pour le bien-être mental des gens. Ca devenait très compliqué», souffle Sergio Silva, un concierge de 60 ans. Dans ce pays de 18 millions d'habitants, 1.770 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, portant à 459.671 le nombre de personnes infectées depuis le 3 mars. Quelque 12.698 personnes sont décédées, 17.075 en prenant en compte les cas déclarés comme «suspects». Plus de 14 millions de Chiliens sont appelés à se prononcer le 18 octobre pour ou contre la rédaction d'une nouvelle Constitution en remplacement de l'actuelle, votée en 1980, en pleine dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990). Il s'agit d'une des principales revendications exprimées par les manifestants lors de la violente crise sociale d'octobre 2019.
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